Mauritanie : Recherche de terrain sur la culture musicale mauritanienne

2015

La culture des Haratines – les anciens esclaves de Mauritanie, également appelés « Maures noirs » – n’a jamais fait l’objet d’une étude sérieuse jusqu’à présent. Leur musique, leurs chants et leurs danses n’ont jamais été consignés par écrit, mais seulement transmis oralement. C’est pourquoi la question se pose actuellement

  • De quoi parlent les chants, qu’expriment les danses, quels autres instruments sont joués ?
  • En d’autres termes, quelle importance avait et a encore la musique ?
  • Quelles sont les traditions encore vivantes et transmises à la jeune génération ?

Il en va de même pour la culture musicale des « griots », les « gardiens de l’histoire », qui transmettent cette histoire dans la littérature et la musique. Cette tradition risque elle aussi de se perdre irrémédiablement avec la mort des anciens. Il reste encore quelques chanteurs ambulants et joueurs de luth tidinit, ainsi que les femmes qui accompagnent leurs chants avec la harpe ardin.

C’est là qu’intervient la recherche de terrain prévue en avril 2015 pour documenter le patrimoine musical en Mauritanie.

Soutenues par la Fondation Jutta Vogel et des fonds du ministère des Affaires étrangères, l’ethnomusicologue Edda Brandes et la cinéaste Petra Buda travaillent avec des partenaires mauritaniens. Elles se rendent notamment au festival de musique traditionnelle de Nouakchott et chez l’un des plus grands musiciens haratines de Chinguetti.

Des publications sur CD et DVD permettront d’enregistrer les fruits de cette collaboration afin de rappeler ce qui a été presque oublié, de préserver ce qui existe déjà et enfin d’intéresser les jeunes à transmettre leur propre culture et à faire connaître sa richesse musicale au-delà des frontières de leur propre pays. Dans la capitale Nouakchott et ses environs, ils rencontrent des artistes de toutes les régions du pays et rendent visite à Chinguetti, l’un des plus grands musiciens haratines.

Dans une démonstration vibrante de Musikkultur, cinq femmes aux robes colorées chantent et applaudissent tout en étant assises sur des nattes à motifs. Cette scène, qui rappelle une expédition de Feldforschung dans les déserts de Mauritanie, capture l'essence rythmique et la joie de leur tradition musicale commune.

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Contact

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Jutta Vogel Stiftung

Prof. Michael Bollig
Institut d’anthropologie sociale et culturelle
Universität zu Köln
Albertus-Magnus-Platz
50923 Köln

Courrier électronique : info@jutta-vogel-stiftung.de

Tél. : +49 (0)221 470 76647