Le Brandberg, appelé localement Dâureb, attire un nombre toujours croissant de touristes, qui viennent principalement pour voir la « Dame blanche ». Mais des centaines de visiteurs se rendent également chaque année dans la partie supérieure de la montagne pour des trekkings exigeants. Avec la mise en place des Daureb Mountain Guides (DMG) par le National Heritage Council, la gestion des flux touristiques, notamment dans le secteur de la « Dame blanche », a été considérablement améliorée ces dernières années. Parmi ces guides, tous de jeunes adultes de la ville voisine d’Uis, il y a quelques femmes hautement qualifiées, mais aucune d’entre elles n’a jamais gravi la montagne supérieure, principalement par respect injustifié. En revanche, leurs collègues masculins ont toujours accepté avec plaisir les efforts nécessaires pour gagner plus d’argent. Sous les mots d’ordre très actuels d' »empowerment » et de « capacity building », cette situation doit changer grâce à un cours de formation sur la montagne. Sous la direction d’Angula Shipahu, sans aucun doute le meilleur connaisseur de la montagne, de Marie-Theres Erz et de Tilman Lenssen-Erz, les guides doivent acquérir tout ce qui fait un bon guide de montagne : les connaissances spéciales sur les régions supérieures, acquises sur place, les connaissances sur les points d’eau indispensables à la survie ou les chemins et itinéraires praticables dans cette montagne sans chemins. A cela s’ajoutent des connaissances sur les techniques de communication, les principes de gestion, la sécurité, la santé, l’hygiène, l’écologie et bien sûr l’archéologie, l’art rupestre et l’histoire naturelle. L’acquisition d’un savoir aussi riche, associée à une expérience physique aussi extraordinaire qu’exigeante, n’augmente pas seulement la qualification professionnelle des jeunes femmes, mais contribue aussi sans aucun doute à renforcer leur confiance en elles.